Avoir 60 ans n’est pas une tare de nos jours. N’oubliez que les grands noms de l’informatique ont dépassé cet âge respectable (par ex. Donald Knuth, l’inventeur de TeX).
Il me semble que Writer adopte une stratégie cohérente: tous les espaces U+0020 SPACE sont susceptibles d’être dilatés ou réduits par la justification, pas de distinction selon la position, ce qui simplifie le traitement.
Cela dit, l’habitude est effectivement mauvaise. Par dessus le marché, ce rédacteur pratique exclusivement le formatage directe, source de tous les maux, comme le montre bien la copie d’écran où le paragraphe est stylé Style par défau alors qu’il faudrait Corps de texte.
Un paragraphe doit toujours être mis en forme par un style de paragraphe adapté. Ce style définit les “marges” (droite et gauche), les espacements (dessus, dessous) et le retrait d’alinéa. Ce retrait ne doit jamais s’obtenir avec des espaces (en raison de leur “élasticité” due à la justification) ni par une tabulation car celle-ci n’est bien souvent jamais définie explicitement et on se retrouve avec la tabulation par défaut qui peut varier facilement par inadvertance.
Le grand intérêt du retrait d’alinéa est qu’il n’y a plus besoin de taper des espaces ou une tabulation. En outre, si le rédacteur n’est pas satisfait de l’apparence, une simple modification du style permet de retoucher l’ensemble du texte sans avoir à s’occuper de toutes les occurrences. Cela évite aussi d’avoir à vérifier que le même nombre d’espaces a été tapé partout.
Malgré l’affirmation péremptoire dans la question, la meilleure solution (et de loin) est de convertir l’écrivain aux styles. Au besoin, concoctez-lui une “charte graphique” (un ensemble de styles cohérent et éventuellement un modèle). Faites-lui une démonstration de la souplesse et de la puissance apportées par les styles: on oublie la forme (automatiquement prise en charge par les styles) pour se concentrer sur le fonds.